Année de construction: 2015
Maître de l’ouvrage: Association Intercommunale de Rolle et Environs
Le point fort de ce projet était de parvenir à aménager et faire cohabiter les différentes structures dans un même bâtiment et d’avoir avec cette mixité du programme qui devient, de par la présence de la bibliothèque, de l’école de musique et du centre socio-culturel, un bâtiment assez emblématique de la ville de Rolle et des environs puisque le public sera aussi très présent sur le site. Un système constructif très simple de façades rideaux a été choisi, avec des contrecœurs en métal qui vont jusqu’à hauteur de tables. Le vitrage vient au-dessus, pour une question d’ergonomie et de confort, et la majorité des classes jouissent d’une vue magnifique sur le lac. Des coursives favorisent un nettoyage aisé des façades sans passer par l’utilisation d’une nacelle et protègent les classes de la chaleur en été sans avoir besoin d’abaisser les stores. Ces petites « casquettes », font office de brise-soleil naturel. Toutefois, l’apport de chaleur est assuré en hiver et donne une cohérence au niveau de la recherche d’un rapport énergétique idéal sans avoir besoin d’allumer les lumières ou de baisser des stores électriques. Alors que les classes permettent une ouverture simple des fenêtres, les espaces de la bibliothèque et de la salle de sport sont équipés d’ouvrants motorisés qui diffusent une ventilation naturelle pendant la nuit. De son côté, le béton apporte une inertie qui restitue sa fraîcheur le jour.
Le maître de l’ouvrage souhaitait une réalisation économique dans sa construction mais aussi dans son exploitation, ce genre de détail évite de surcharger les coûts d’exploitation. À l’endroit de la cage d’escalier principale, il y avait un grand séquoia qui a dû être coupé. Afin de garder une trace de cette présence importante dans la mémoire des Rollois, une tranche de l’arbre a été intégrée tout le long de la paroi qui part du sous-sol avec ses racines, au sommet du bâtiment, dans sa grandeur naturelle; œuvre de l’artiste Daniel Schlaepfer. Le contraste entre le bois et le béton est d’une grande puissance et originalité. Le chauffage est un système combiné gaz-pellets. Les panneaux photovoltaïques représentent les deux tiers de la surface de la toiture et couvrent entièrement les besoins en électricité du bâtiment. Le surplus est réintroduit dans le réseau.